Revue Suisse 2/2018
12 Revue Suisse / Mars 2018 / N°2 Politique Des réfugiés libyens en bateau sont sauvés en haute mer. Photo Keystone STÉPHANE HERZOG Un million de francs suisses pour les gardes-côtes libyens. C’est la somme qui a été engagée par la Suisse en 2017 dans le cadre d’un programme euro- péenmené par l’Organisation interna- tionale des migrations (OIT). «Trois modules de formationont été conduits avec les autorités compétentes en ma- tière de sauvetage en mer et de migra- tions», rapporte Emmanuelle Jaquet von Sury, porte-parole du Départe- ment fédéral de justice et de police (DFJP). «Un focus particulier a été mis sur l’enregistrement des migrants suite aux opérations de sauvetage en mer afin de pouvoir assurer leur suivi, également dans les lieux de déten- tion.» Les gardes-côtes ont reçu des équi- pements de sauvetage, incluant 2500 pièces, dont des gilets de sauvetage, des trousses de premiers secours, et des couvertures, indique le DFJP. La Suisse n’est pas sur place pour vérifier le déroulement de ce programme, «mais la présence dans lamajorité des ports à l’ouest de Tripoli de représen- tants de l’OIM et du Haut Commissa- riat aux réfugiés (HCR) permet d’assu- rer une assistance et une certaine protection lors du débarquement et notamment l’enregistrement et la dé- tection de cas particulièrement vulné- rables», assure la porte-parole. Cepen- dant, «la situation de conflit en Libye réduit parfois la mobilité du person- nel OIM et complique la mise en œuvre du projet.» Accusations de racket et d’inter- ceptions meurtrières en mer De leur côté, plusieurs ONG accusent les gardes-côtes libyens de participer La Suisse participe au refoulement des migrants en Libye La Confédération a alloué un million de francs aux gardes-côtes libyens. Cette politique a contribué à freiner les traversées, mais elle équivaut à soutenir le racket des migrants, dénoncent plusieurs ONG.
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