Revue Suisse 1/2019

Revue Suisse / Janvier 2019 / N°1 12 Sciences Skier à la fin de l’automne sur la Tschentenalp – sur la neige d’antan: la piste se compose de neige de l’hiver précédent, qui a été conservée durant l’été. Photo: Keystone THEODORA PETER Le «snowfarming» est la nouvelle for- mule magique dans les stations de sports d’hiver. L’une des pionnières est la ville de Davos, qui depuis dix ans déjà, conserve des réserves de neige de l’hiver précédent sous une épaisse couche de sciure de bois durant l’été. Une piste de ski de fond de quatre ki- lomètres de long peut ainsi être pré- Sur la Tschentenalp au-dessus d’Adelboden, les dameuses ont poussé 24000mètres cubes de neige naturelle pour former un dépôt de huit mètres de haut à la fin de la sai- son d’hiver. Au cours de l’été, la col- line de neige étalée a été recouverte de panneaux d’isolation thermique et de bâches. Bien que 30% du volume ait fondu pendant la chaleur estivale, ternative à l’entraînement sur les do- maines skiables glaciaires surexploi- tés et éloignés. Jusqu’à présent, des projets de «snowfarming» ont été réalisés sur une dizainededestinations enSuisse. C’est le chiffre avancé par l’Institut pour l’étude de la neige et des avalanches (SLF). Outre Davos et Adelboden, la conservation estivale de la neige est Neiges d’antan La neige se fait de plus en plus rare sur le Plateau suisse et les contreforts des Alpes. Avec le réchauffement climatique, la splendeur blanche n’est plus guère présente qu’en altitude. La neige devient un bien précieux. parée dès l’automne, indépendam- ment des conditionsmétéorologiques. Car la production de neige artificielle nécessite des températures basses et des délais suffisants. Grâce au «snowfarming», une piste de ski a été aménagée pour la première fois en octobre dernier dans le paysage automnal encore vert. six mois plus tard, la neige restante était néanmoins suffisante pour la préparation d’une piste de 500 mètres de long, 40mètres de large et environ 80 centimètres d’épaisseur. Derrière ce projet pilote de 250000 francs, se trouve une association ré- gionale qui veut offrir à la génération montante de skieurs locaux une al- particulièrement fréquent dans les sta- tions de ski des glaciers de haute mon- tagne, telles que Saas Fee, Gemsstock, Piz Corvatsch ou Diavolezza. Cepen- dant, une enquête du SLF portant sur une centainede stations de ski dans les Alpes germanophones et en Scandina- vie montre un intérêt croissant pour cette technique: près de la moitié des

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