Revue Suisse 5/2019

Revue Suisse / Septembre 2019 / N°5 21 Comment faire pour garantir que les Suissesses et les Suisses de l’étranger puissent exercer leurs droits politiques, en particulier le droit d’élire et de voter? Le vote électronique est nécessaire, surtout pour les Suisses de l’étran- ger. Pour éviter que les résultats puissent être manipulés, la sécurité du système doit cependant être garantie. Par le biais d’une motion du conseiller aux États Filippo Lombar- di, le PDC a déjà demandé que les cantons soient tenus de proposer un système de vote électronique (e-voting) à tous les électeurs suisses de l’étranger dans le cadre d’une solution fédéraliste. Le vote électronique est central pour l’exercice des droits politiques des Suisses de l’étranger. Souvent, les documents de vote envoyés par courrier arrivent trop tard. Dans les cantons où l’e-voting a été testé avec succès, la participa- tion des Suisses de l’étranger était significativement plus élevée. Le PLR a toujours été en faveur d’une telle solution. Nous prenons la sécurité au sérieux et souhaitons qu’elle passe avant la rapidité. Nous regrettons les revers tech- niques rencontrés par les presta- taires, dont les Suisses de l’étran- ger font directement les frais en cette année électorale. D’une part, il est important que le matériel d’élection et de vote soit envoyé suffisamment tôt. D’autre part, les Vert’libéraux soutiennent les solutions de vote électronique pour les Suisses de l’étranger. En raison des questions de sécurité qui se posent encore, nous refusons en revanche pour l’heure l’introduction du vote électronique pour tous. La «Cinquième Suisse» compte 750 000 citoyens. Ce sont des am- bassadeurs importants de la culture démocratique de la Suisse, qui doivent pouvoir exercer activement leurs droits politiques. Beaucoup en sont empêchés, les documents de vote étant souvent distribués trop tard, voire pas du tout, dans certains pays. Les Verts jugent la situation inacceptable. Faute d’un système de vote électronique sûr à l’heure actuelle, une solution inter- médiaire d’envoi électronique doit être examinée. Elle permettrait de distribuer les documents à temps via Internet. Les Suissesses et les Suisses de l’étranger peuvent continuer d’exercer leurs droits politiques comme jusqu’à présent, c’est-à-dire en premier lieu par le vote et l’élection par courrier. Cela fait longtemps que le PS exige l’introduction rapide d’un système de vote électronique sûr, au moins pour les Suisses de l’étranger. Les revers rencontrés en la matière sont regrettables. Comme il est probable qu’une solution ne sera pas mise en œuvre de sitôt dans tous les cantons, il faut envisager des améliorations du système actuel: envoi centralisé par la Chan- cellerie fédérale ou le chef-lieu du canton (comme à Zurich) au lieu de charger chaque commune de le faire; envoi des documents par voie électronique et possibilité de voter personnellement ou par courrier dans un consulat. Certaines espèces animales disparues sont de retour en Suisse, mais la présence du loup, du lynx et de l’ours provoque des tensions. Faut-il assouplir la protection de ces grands prédateurs? OUI Si la population de grands préda- teurs ne correspond pas aux moyens locaux, un assouplissement doit avoir lieu au cas par cas. Ni OUI, ni NON Le PDC est d’accord pour assouplir la protection des loups et des cas- tors, mais rejette l’assouplissement de la protection du lynx. OUI Le PLR soutient majoritairement une adaptation ciblée des mesures de protection pour réguler la population de loups. En revanche, nous rejetons un assouplissement général des dispositions. NON Les Vert’libéraux s’engageront activement pour un référendum contre un tel assouplissement. NON La Confédération doit investir dans des mesures de prévention comme la protection des troupeaux, pour permettre une meilleure cohabitation avec les animaux sau- vages. OUI La présence de certains grands prédateurs ne convient pas à un pays densément peuplé comme la Suisse. NON Le PS rejette un assouplissement de la protection du lynx, du castor, du loup, etc. Nous refusons que les animaux et les oiseaux sauvages soient préventivement décimés sans avoir causé de dégâts. Les Suissesses et les Suisses qui vivent à l’étranger n’ont pratiquement aucune chance d’être élus au Parlement. Une circonscription électorale à part améliorerait sensiblement leurs chances de réussite. Êtes-vous favorables à cette solution? NON Nous estimons qu’à l’heure actuelle, les chances d’élection des Suissesses et des Suisses de l’étranger ne sont pas moindres que celles de leurs concitoyens vivant dans le pays. NON Les Suisses de l’étranger sont à égalité juridique avec leurs concitoyens de Suisse en termes de représentation. Il faut cepen- dant éliminer les obstacles à l’exercice du droit de vote (e-voting). NON Des quotas ou des circonscriptions réservées à certains groupes sont contraires aux structures de l’État helvétique et aux principes de sa démocratie. Ni OUI, ni NON Les Vert’libéraux n’ont pas encore pris position sur cette question. OUI Une représentation politique de la «Cinquième Suisse» est nécessaire pour que soient pris en compte ses intérêts et les conditions de vie particulières de ses membres. NON Dans la structure fédéraliste de la Suisse, le rôle des cantons est très important. Ils doivent rester les circonscriptions électorales de référence lors des élections au Conseil national. OUI Le PS l’exige depuis longtemps. Les exemples de l’Italie, de la France, du Portugal et d’autres pays montrent qu’une telle solu- tion est aisément réalisable. Questions supplémentaires et réponses sur: www.rev ue.ch

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