Oui. Pour Le Centre, il est évident que la Suisse doit aider l’Ukraine et autoriser la réexportation de matériel militaire suisse par des États tiers en Ukraine. Le Centre soutiendra des solutions constructives, permettant d’apporter à l’Ukraine une aide aussi efficace que possible. Non. Notre loi sur le matériel de guerre interdit les exportations d’armements vers des pays en guerre, et la neutralité militaire n’autorise pas les décisions au cas par cas. La Suisse doit soutenir l’Ukraine en augmentant nettement son aide financière, en gelant systématiquement les fonds des oligarques et en faisant barrage au commerce russe de matières premières. Oui, car il s’agit ici d’une guerre d’agression contraire au droit international. Ni oui ni non. La neutralité est un instrument de politique extérieure et non une fin en soi. Elle sert à garantir l’indépendance, la sécurité et la prospérité de la Suisse dans un monde turbulent. Notre neutralité ne nous dispense pas de la responsabilité de prendre position. Oui. La guerre remet en question les certitudes. La Suisse doit contribuer à la sécurité et à la stabilité en Europe. Le débat sur la neutralité est lancé. Pour Les Vert-e-s, il est clair que la Suisse doit être systématiquement du côté du droit international et des droits humains. Oui. Le Conseil fédéral interprète la neutralité de manière trop étroite. En cas de violation de l’interdiction du recours à la force fixée par le droit international, la Suisse doit pouvoir aider les victimes, notamment en fournissant aux populations civiles du matériel de protection (par ex. casques et gilets pare-balles). Non. La dernière révision a permis d’assurer le financement de l’AVS pour les prochaines années. Une nouvelle hausse de l’âge de la retraite n’est donc ni nécessaire financièrement, ni souhaitable socialement. Lors de la prochaine réforme, en revanche, il faudra mettre fin à la discrimination des couples mariés, car leurs rentes sont actuellement plafonnées. C’est ce que nous demandons dans notre initiative «pour des rentes équitables». Non. Il n’est pas nécessaire de repousser encore l’âge de la retraite. L’AVS peut être financée sans problème grâce à une redistribution équitable des bénéfices de la BNS et à une légère hausse des pourcentages prélevés sur les salaires. Les Vert-e-s sont également favorables à un impôt sur les successions pour les grandes fortunes en faveur de l’AVS. Oui. En raison de l’évolution démographique, la prévoyance vieillesse est de plus en plus déséquilibrée. Pour maintenir autant que possible le niveau des rentes, il faut adapter l’âge de la retraite et le rendre plus flexible, mais d’autres mesures sont aussi nécessaires (p. ex. un frein à l’endettement pour l’AVS). Non. Le Centre est contre le fait de modifier la loi révisée sur la nationalité, entrée en vigueur il y a seulement cinq ans. Pour devenir citoyen suisse, il faut remplir certaines conditions. L’acquisition de la citoyenneté est l’aboutissement d’une intégration réussie, pas son prérequis. Oui, car notre démocratie sera plus forte si davantage de personnes concernées ont voix au chapitre. C’est pourquoi Les Vert-e-s soutiennent l’initiative pour la démocratie et pour un droit fondamental à la naturalisation, afin que tout le monde doive remplir les mêmes conditions équitables pour être naturalisé. Oui. Nos exigences sont les suivantes: 1) Les personnes ayant suivi au moins cinq ans d’école obligatoire sont réputées intégrées et familiarisées avec les conditions de vie en Suisse. 2) Dépôt des demandes après sept ans au lieu de dix. 3) Baisse de la durée de séjour minimale d’un à trois ans dans la commune. 4) Plus de «show de présentation» devant l’assemblée communale. 21 Revue Suisse / Août 2023 / N°4
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