Revue Suisse 2/2025

Contre «L’accord avec l’UE est un accord de soumission pour la Suisse, car il l’oblige à reprendre tout le droit européen actuel et futur dans des domaines importants comme le commerce, les transports terrestres et aérien, l’énergie, les denrées alimentaires, la santé, les finances, l’immigration et la formation. Si nous ne le faisons pas, l’UE nous imposera des sanctions et la Cour de justice de l’UE aura le dernier mot. La bureaucratie européenne est écrasante: aujourd’hui déjà, nous devrions reprendre des milliers de pages de directives. 150 fonctionnaires sont en train de réécrire notre Constitution et nos lois. Et pour cela, nous devrons encore payer des milliards! Or, l’UE est une structure déséquilibrée, qui commence déjà à vaciller. Un renchérissement important, un endettement colossal et des licenciements en grand nombre font le désespoir de ses citoyens et de ses entreprises. La Suisse s’abaisserait au niveau de l’UE et devrait abandonner sa démocratie éprouvée. Nous refusons cela! Et rien ne nous y oblige. Avec sa force d’innovation, sa stabilité et sa neutralité, la Suisse est un partenaire apprécié sur le plan international. Elle mise depuis des décennies sur des accords de libre-échange: elle en possède 33, et n’a donc pas que l’UE comme partenaire. Nous avons signé de nouveaux accords avec l’Indonésie, la Corée, la Thaïlande, le Kosovo et l’Inde. Et d’autres sont en cours de négociation avec les États du Mercosur ainsi qu’avec le Japon, la Chine et les États-Unis. Aucun de ces pays n’exige que nous reprenions son système juridique! La Suisse doit rejeter ce contrat colonial avec l’UE. Dans le monde entier, les vents sont favorables à la Suisse, alors gardons notre propre cap!» «Dans le monde entier, les vents sont favorables à la Suisse, alors gardons notre propre cap!» «Une bonne relation avec l’UE est importante et pas seulement du point de vue économique.» Pour «Vive les bons rapports de voisinage! Avez-vous déjà tondu votre gazon après 20 heures lors d’une belle journée d’été? Ou l’un de vos invités a-t-il déjà garé son véhicule sur la place de parc de votre voisin? Comme on se sent soulagé, dans une telle situation, si on ne reçoit pas une volée de bois vert ou la visite de la police! Cela vaut donc la peine d’investir dans de bons rapports de voisinage. Sur le plan social, ceux-ci favorisent la cohésion au sein d’un quartier, et donc l’entraide entre voisins. Et la valeur de l’immobilier est plus élevée dans un bon quartier que dans un quartier à problèmes. Ce qui est bon dans le cadre du voisinage de proximité ne peut être totalement erroné à l’échelle de notre pays dans le contexte européen. Une bonne relation avec l’UE est importante non seulement du point de vue économique, mais aussi pour la société: nous pourrons profiter d’avantages sur le plan social, pratique et sécuritaire, tout en restant nous-mêmes et en conservant notre identité, nos propres règles, usages et lois. Les accords bilatéraux constituent le socle de ces bons rapports de voisinage. Après 25 ans, nous voulons les cimenter et les renforcer, car il nous manque, par exemple, un accord sur l’électricité ou des règles pour le règlement des litiges. Avoir de bons rapports de voisinage et des règles claires entre la Suisse et l’UE ne signifie pas pour autant que nous devons reprendre les lois et les droits de cette dernière de manière irréfléchie. La Suisse conservera son identité et son indépendance même avec les Bilatérales III.» Simon Michel, conseiller national PLR soleurois et CEO d’Ypsomed Holding, au siège de l’entreprise à Berthoud. Photo Keystone Magdalena Martullo-Blocher, conseillère nationale grisonne, vice-présidente de l’UDC et entrepreneuse, fait la démonstration d’une pipette pendant la conférence de presse bilan 2025 du groupe EMS. Photo Keystone Revue Suisse / Avril 2025 / N°2 7

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