Revue Suisse 1/2024

«Il est crucial de préserver les intérêts des animaux, que l’on détienne des baleines bleues, des abeilles mellifères ou des poules.» Bernd Schildger, ancien directeur du zoo de Berne talents de bricolage que l’on a, il faut compter entre 1500 et 4000 francs. À cela s’ajoutent des coûts de fourrage annuels d’environ 400 francs. Les poules ne doivent en effet pas être nourries avec les restes de la cuisine familiale, mais avec des granulés ou des farines à base de maïs. Et, comme les autres animaux domestiques, elles ont parfois besoin du vétérinaire. D’après la Société des vétérinaires suisses, certains cabinets se domestique est aussi lié à une tendance globale: de plus en plus de consommateurs veulent savoir d’où proviennent leurs aliments et comment ils sont produits. Pour cela, qu’y a-t-il de mieux que de posséder son propre animal? «Certains particuliers tuent et mangent leurs poules», note-t-il. Cependant, la plupart se contentent de leurs œufs. C’est particulièrement vrai pour les personnes objectif: protéger le bien-être animal et éviter la propagation d’épizooties. Les particuliers qui veulent élever des poules doivent d’abord avoir assez de place à disposition. Dans l’idéal, trois poules ont besoin d’une surface herbeuse de 50 m³ pour fouir, picorer et prendre des bains de poussière. Précisons d’emblée que les poules sont des animaux qui vivent en groupe, et qu’elles ne doivent donc pas être détenues seules. Il en faut ainsi au moins deux, et idéalement trois. Le poulailler doit être verrouillable et compter au moins 2 m² pour trois poules. Il faut enfin une volière close, afin de protéger les poules contre les renards et les martres. La volière sert également à ne pas devoir enfermer les animaux à l’intérieur en cas d’épizootie telle que la grippe aviaire. Samuel Furrer, de la PSA, note que cette infrastructure peut rapidement s’avérer onéreuse. Selon les La poule domestique intéresse même l’État: les détenteurs privés doivent s’annoncer auprès des autorités vétérinaires. Cela permet de lutter contre la propagation d’épidémies. Photo Keystone La poule n’est pas une peluche, mais elle tolère la proximité de l’être humain. Photo Keystone qui donnent un nom à leurs protégées et les serrent tendrement dans leurs bras, comme on peut très bien se figurer la scène avec, par exemple, une pelucheuse poule Pékin. Pour le bien-être animal, contre les épizooties Pourtant, les poules ne devraient pas être câlinées ou portées dans les bras. «La plupart d’entre elles n’aiment pas ça», explique Sarah Camenisch, en soulignant que les poules sont des animaux «d’observation». Et comme les éleveurs privés doivent observer un certain nombre d’autres points encore, l’OSAV et la PSA ont lancé à l’échelle suisse au printemps 2023 une campagne ayant un double Revue Suisse / Janvier 2024 / N°1 10 Reportage

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